Lorsque l'on évoque les logiciels malveillants, la plupart des gens pensent aux virus et aux chevaux de Troie qui peuvent causer des dégâts sur les ordinateurs. Toutefois, le terme "malware" englobe un large éventail de codes malveillants, allant des simples virus aux logiciels espions et ransomwares complets. Pour se protéger contre ces menaces, il est important de comprendre ce qu'est un logiciel malveillant et comment il fonctionne. C'est là qu'intervient la rétro-ingénierie des logiciels malveillants : en comprenant le fonctionnement des logiciels malveillants, il est possible de développer des stratégies pour mettre en place un système de défense informatique efficace et préventif. La rétro-ingénierie des logiciels malveillants est le processus d'analyse du code malveillant afin de comprendre sa fonctionnalité et son objectif.
La rétro-ingénierie des logiciels malveillants est un défi, car les logiciels malveillants sont souvent rendus intentionnellement difficiles à analyser. Un logiciel spécial de rétro-ingénierie est généralement nécessaire. Les attaquants utilisent des mécanismes de camouflage, de cryptage et d'autres astuces pour rendre les programmes plus complexes. En outre, les auteurs de logiciels malveillants modifient souvent le code afin de rendre la rétro-ingénierie plus difficile.
La rétro-ingénierie suit généralement cinq étapes pour mener à bien le processus :
Les pirates utilisent souvent la rétro-ingénierie pour trouver des failles de sécurité dans les systèmes et les appareils ou dans les logiciels. Dans de nombreux cas, les pirates obtiennent une copie du programme qu'ils souhaitent attaquer et l'analysent afin de contourner les fonctions de sécurité ou d'exploiter les vulnérabilités. L'ingénierie inverse est également utilisée par les pirates pour créer des copies pirates de logiciels ou de matériels protégés. Parfois, les cybercriminels créent même des versions améliorées de produits existants avec des fonctions supplémentaires ou de meilleures performances. Une autre application contraire à l'éthique du reverse engineering consiste à créer des "clones de logiciels malveillants". Il s'agit de copies d'échantillons de logiciels malveillants existants, dont le code est légèrement modifié pour éviter d'être détecté par les logiciels antivirus. Une autre utilisation de l'ingénierie inverse des logiciels malveillants consiste à créer des versions "troyennes" de logiciels légitimes. Il s'agit d'ajouter du code malveillant à un logiciel officiel, tel qu'un jeu ou un utilitaire. Le programme troyen qui en résulte effectue des actions nuisibles lors de son exécution, comme le vol de mots de passe ou la suppression de fichiers. Enfin, la création de "botnets" représente une utilisation possible de la rétro-ingénierie des logiciels malveillants. Un botnet consiste en une collection d'ordinateurs infectés par des logiciels malveillants et contrôlés par un agresseur externe. L'attaquant peut utiliser le réseau de zombies pour lancer des attaques par déni de service distribué (DDoS), envoyer des courriers indésirables ou voler des informations sensibles.
La rétro-ingénierie est donc un procédé important qui n'est en soi ni bon ni mauvais, mais qui peut - selon son application - servir à renforcer la sécurité des infrastructures informatiques.